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Refondation de l'école: les dindons prennent la parole!
6 avril 2013

Communiqué: Si on ne fait rien nos enfants nous le reprocheront...

dindon-afficheSi on ne fait rien nos enfants nous le reprocheront... et ils auront raison!

Chers concitoyens, parents, collègues, animateurs, membres d’associations…. cette lettre est un gloussement d’alerte !

Nous, enseignants du primaire et membres du Collectif des Dindons prenons la plume pour vous informer des conséquences négatives de la réforme des rythmes scolaires proposée par le ministère de L’Education Nationale.

Nous attendions une profonde et ambitieuse réforme de l’école. Cette refondation, promise par M.Peillon nous laissait espérer un renouveau et des changements positifs pour l’école. Elle devait être fondée sur les intérêts de l’enfant.

Dès la parution des premiers textes, le flou, l'ambiguïté de certains points, les dérives possibles nous ont interpellés. Nous nous sommes interrogés sur les contradictions présentes dans cette réforme et avons commencé à alerter nos collègues et l’opinion publique.

Depuis plusieurs mois, nous épluchons les interviews et conférences de notre ministre, les textes officiels, les articles de presse. Nous tentons d'analyser les répercussions qu’auront ces nouveaux rythmes sur le terrain.
Nous avons créé un blog, une page facebook pour relayer toutes les informations et pour créer des lieux de débats et d'échanges.
Il ya eu une levée de boucliers contre nous, nous reprochant notre pessimisme, notre immobilisme….alors que les textes de la Loi d’Orientation et du Décret sur les rythmes manquent de précision, qui mèneront à des incohérences et des aberrations lorsqu'il s'agira de les mettre en œuvre concrètement.

Aujourd’hui, le décret sur les rythmes scolaires est paru et le constat est alarmant :

Le projet proposé par M.Peillon n’est pas à la hauteur des enjeux affichés à savoir

Apprendre dans de meilleures conditions
Favoriser la réussite de tous

Au contraire, il alourdit la semaine des enfants sans alléger leur journée,
il n’améliore en rien leurs conditions d’apprentissages,
il ne garantit pas d'activités sportives et culturelles dans toutes les écoles,
et accroît les inégalités sur le territoire !

Le Ministre distillant ses projets au compte-goutte, il a été longtemps difficile de se faire une idée concrète et globale de ce que serait l’école née de ce projet. Les médias eux-mêmes en perdent leur latin... Certains préfèrent donc qualifier nos revendications d’opposition de principe et faire passer les enseignants pour des égoïstes, des conservateurs et des corporatistes auprès de l’opinion publique.

Aujourd’hui, nous devons tous nous rassembler autour du seul et unique intérêt à considérer, celui des enfants !

Nous avons décrypté le décret sur les rythmes scolaires afin que vous puissiez juger par vous-même si c’est bien cette école-là que vous voulez pour vos enfants !

Ensemble, demandons au Ministre du temps pour la réflexion ainsi que
les moyens d’investir dans l’éducation, priorité nationale.

Nos enfants sont notre avenir : nous n’avons pas le droit de rater le virage
d’un changement plus que nécessaire.

« Le monde va être jugé par les enfants. »Georges Bernanos

Petit décryptage du décret

Ambition 1 du décret : « Alléger la journée de l’enfant »

La journée de classe sera allégée de 45 minutes mais ce temps sera transformé en temps périscolaire.
Les enfants passeront autant de temps à l’école, leur journée ne sera donc en rien allégée.

La semaine sera quant à elle allongée puisque les journées seront aussi longues avec le mercredi matin travaillé en plus.
Plus de coupure, d’activités pour certains, l’obligation de reporter les rendez-vous ou prise en charge spécifiques (orthophonistes, psychomotricien…) pour d’autres.

Le rythme de l’année est mis de côté pour le moment, les lobbys du tourisme s’étant opposés à l’allongement de la durée de l’année de 2 semaines.
Le Ministre a affirmé cependant, ce mardi sa volonté d’aller plus loin. Il est décidé à entamer la réflexion sur le raccourcissement des vacances d’été, raccourcissement qui pourrait intervenir dès 2015.
Il faut donc prévoir un changement de rythme pour certaines communes en 2013, pour les autres en 2014, puis encore un changement pour 2015 !

Le temps hebdomadaire de classe reste de 24h. 24h donc pour faire le même programme basé sur 26h et avec des effectifs toujours aussi chargés (de plus en plus de classes avoisinent les 30 élèves)
Les conditions d’accueil et d’apprentissages ne sont en rien améliorées !

Ambition 2 du décret : « Permettre une meilleure articulation des temps scolaire et périscolaire s’accompagnant d’une prise en charge des élèves jusqu’à 16h30 au moins. »
Ambition 3 du décret
 : « Les élèves pourront accéder à des activités sportives, culturelles, artistiques qui contribueront à développer leur curiosité intellectuelle et à renforcer le plaisir d’apprendre et d’être à l’école. »

Les communes auront donc en charge en moyenne 45 minutes de temps périscolaire par jour.

Elles pourront soit le placer après la classe de 15h45 à 16h30 et proposer des activités éducatives, culturelles et sportives avec des taux d’encadrement bien définis.

Mais beaucoup de communes semblent tentées de placer ce temps suite à la pause méridienne, à un moment où les taux d’encadrement des enfants sont laissés au bon vouloir des communes. Elles n’ont aucune obligation de mettre en place des activités éducatives.
Beaucoup d’enfants auront donc 45minutes de garderie de plus par jour.

Cette pause du midi est rarement un temps permettant aux élèves de se détendre afin de revenir en classe disponibles pour de nouveaux apprentissages. Au contraire elle est un temps pendant lequel les enfants sont dehors ou confinés dans des salles bruyantes: ils s’énervent, s’agitent, se fatiguent, font preuve d’incivilités...
N’avons-nous pas d’autres exigences pour nos enfants ?

La Ministre des Sports Valérie Founeyron prépare un décret abaissant le taux d’encadrement des enfants pour les activités périscolaires dans le cadre des Projets Educatif Territoriaux (PEDT).
On passera de 1 adulte pour 10 à 1 adulte pour 14 pour les moins de 6 ans et de 1 adulte pour 14 à 1 adulte pour 18 pour les plus de 6 ans
Moins d’adultes pour encadrer les enfants, c’est moins d’activités, moins de disponibilités, une surveillance moins pointue et des soucis et incivilités en hausse.

L’AMF (Association des Maires de France) a fait savoir dans un communiqué dernièrement que les activités périscolaires ne seront pas forcément gratuites et qu’elles ne seront pas obligatoires, ni pour les parents, ni pour les élèves, ni pour les communes.
Les communes pourront donc sans scrupules ne proposer que 45 minutes de garderie supplémentaire pour les enfants, garderie pouvant être payante.

Notons aussi que des communes ne comptent mettre en place ni cantine ni centre de loisirs le mercredi midi.
Comment feront les parents qui travaillent pour récupérer leurs enfants ?

Certaines communes proposeront de vraies activités éducatives, culturelles et sportives aux enfants alors que d’autres ne proposeront que de la garderie.

Les activités pourront être payantes. Les enfants dont les parents pourront payer feront des activités, et les autres non.

Quid des élèves fréquentant des écoles rurales avec peu de moyens et difficiles d’accès qui ne trouveront pas de personnel qualifié d’encadrement ?
Ce décret renforce les inégalités sur le territoire ainsi que les inégalités sociales !


Télécharger le communiqué pour le diffuser largement

Si on ne fait rien maintenant

 

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Commentaires
A
Je suis toute à fait d'accord je suis contre se changement !! Mais que pouvons nous faire??<br /> <br /> Je le vois bien avec ma fille qui est en maternelle la pauvre est épuisé les mercredi l'aidé à se reposé un peu. Donc moi je m'inquiéte sérieusement pour son équilibre. J'espére vivement que cet réforme soit annulé mais malheureusement je pense que ma fille va devoir la subir et moi même par la même occasion ... car le rythme et l'équilibre d'un enfant est important si cette équilibre est pertubé l'enfant le sera obligatoirement et les conscéquence surviendrons à la maison, à commencé par la nervosité et la mauvaise humeur. :(
B
Institedu75, c'est ce genre de bombe qu'il faut balancer partout ! Le pire c'est que des individus fort peu fréquentables avaient trouvé la bonne formule avec le "système UMPS".
I
QUAND LE DIRECTEUR DE CABINET DE VINCENT PEILLON VOULAIT EVALUER LES PROFS...<br /> <br /> <br /> <br /> Ancien de la direction du Budget, Alexandre Sine, <br /> <br /> <br /> <br /> - le nouveau directeur de cabinet de Vincent Peillon -<br /> <br /> <br /> <br /> a tenté dès 2007 de convaincre l'entourage de Nicolas Sarkozy d'un projet iconoclaste de réforme de l'école. Sans succès. <br /> <br /> <br /> <br /> http://www.lexpress.fr/education/quand-le-directeur-de-cabinet-de-vincent-peillon-voulait-evaluer-les-profs_1217882.html
I
"J'AI UN CÔTE CHEF DE BANDE" <br /> <br /> <br /> <br /> Eurodéputé, tête de liste dans le sud-est, il est devenu, ces derniers mois, un homme-clé du PS. Pour la première fois, ce professeur agrégé de philo évoque sa famille et partage ses leçons de vie.<br /> <br /> <br /> <br /> Dès quatre heures du matin, Vincent Peillon se réveille pour «descendre à la mine». L’agrégé de philo se plonge alors dans les idées et l'existence des grands penseurs du XIXe siècle. Il écrit, à son tour. Lorsque le jour pointe, la mue s'opère. Le député européen quitte ses hauts plateaux intellectuels et s'enfonce dans la jungle socialiste. Mâchoire solide et incisives assez cruelles pour mordre le jarret de l’adversaire, il ne se départit jamais d’un sourire Ultra brite. Parachuté dans le Sud-Est par l’appareil socialiste, Christian Estrosi, député-maire niçois, lui a promis, comme cadeau de bienvenue, un guide du routard pour qu’il se repère dans la région. L'eurodéputé répond aussi sec qu’il est «désolé de constater qu'un village des Alpes-maritimes s'appelle déjà Peillon, alors qu'aucun ne porte celui du maire de Nice»!<br /> <br /> <br /> <br /> Même s'il a eu du mal à lâcher la Picardie, sa terre d'attache électorale pendant douze ans, l'homme a mis avec ardeur le cap au Sud. Il n’oublie pas les vacances dans la presqu'île de Saint-Tropez où sa grand-mère avait acheté une vieille ferme «avant que les prix n'explosent dans le coin». Les sorties en mer à bord des pointus, ces petits bateaux qu'affectionnait son père. «Vincent a l'air d'un gendre idéal, mais il sait tuer», sourit son compagnon de route de longue date, le député Pascal Terrasse, se le remémorant à la manœuvre dans les couloirs du congrès de Reims. Lui qui a fait arriver en tête la motion de Ségolène Royal. Elle était alors à ses yeux la moins mauvaise des solutions.<br /> <br /> <br /> <br /> Mais les temps changent et il a pris ses distances avec la présidente de Poitou-Charentes, exaspéré par son jeu trop personnel : «Je lui veux du bien. Mais elle doit se faire du bien, elle aussi», lâche-t-il avec une froideur compassionnelle, tout en savourant un Schweppes, face au jardin du Luxembourg. A deux pas de chez lui, l'homme en campagne, s'offre une pause urbaine. <br /> <br /> Il se dit «très famille» et se fait chaleureux lorsqu'il en vient à ses quatre enfants. Ses deux filles d'un premier mariage, dont l'aînée a vingt ans. Toutes deux sont étudiantes, l’une en droit, l’autre en philo. Les deux cadets, dont le plus jeune a dix ans, font aussi l’objet d’une attention de précepteur. Ce père-là n'est pas prêt à sacrifier les siens à la politique. «Je m'octroie des plages de détente avec eux. Récemment, j'ai vu ce très beau film – Slumdog millionaire – avec l'une de mes filles.»<br /> <br /> <br /> <br /> Longtemps resté dans l'ombre des stars – comme Jospin, dont il a écrit les discours –, Vincent Peillon se pique toutefois au jeu. <br /> <br /> On dit même au PS qu’il se prépare à la conquête du graal présidentiel. <br /> <br /> Pour cela il va devoir rassembler. <br /> <br /> <br /> <br /> «A l'école, j'ai toujours eu le prix de camaraderie, j'ai un côté chef de bande», plaide l'intéressé. <br /> <br /> <br /> <br /> «C'est vrai qu'il défend ses troupes, confirme un proche de Martine Aubry, mais il est aussi parfois très condescendant, reprenant les uns ou les autres sur leur syntaxe!» Le professeur Peillon, garde une certaine distance avec le grand cirque politique. Lui, dont le grand-père s’appelait Léon Blum, une simple homonymie, a vu son père se brûler les ailes dans les soubresauts de l'histoire.<br /> <br /> <br /> <br /> Fervent communiste, marié à une professeure de médecine – le couple fréquentait la crème de la recherche française, notamment les Charpak –, il est devenu l'un des dirigeants français de la première banque soviétique hors URSS. Il a découvert les horreurs du régime, sans réussir pourtant à s'extraire de cette institution. <br /> <br /> «Il a vécu clivé, assure son fils. Au cœur de la machine soviétique le jour, fréquentant des dissidents au régime le soir. <br /> <br /> Il nous disait : <br /> <br /> <br /> <br /> “Tenez-vous à l'écart de la politique, cela pourrit la vie.” J'ai eu envie de lui prouver le contraire!»<br /> <br /> <br /> <br /> Le parcours du jeune Peillon ne fut toutefois pas linéaire. De dix-sept à vingt ans, il passe sa licence de philo, sans presque mettre les pieds à la fac, lisant pendant des heures dans un studio fiché au 6e étage, non loin de Bastille. Un jour, il se fait agresser par un drogué qui le séquestre pendant quatre heures. «Un électrochoc, avoue-t-il. J'ai réalisé que c'était bien beau de connaître les grands auteurs mais que j'étais incapable de me défendre physiquement.» <br /> <br /> Vincent plaque tout et part à l'aventure. <br /> <br /> Il travaille pour les Wagons-lits et monte une boîte d'import-export de saumon fumé. <br /> <br /> Il retournera cependant à ses chères études puis enseignera la philosophie. <br /> <br /> En 1992, il rejoint le cabinet d'Henri Emmanuelli, son baptême du feu en politique. Presque sur le tard, donc. De quoi garder un peu de recul.<br /> <br /> <br /> <br /> Sa seconde épouse l’y aide également. <br /> <br /> «Nathalie est journaliste et se tient en marge de ma carrière. Nous ne formons pas un syndicat d'intérêt comme c'est le cas de beaucoup de couples en politique. Mais, après ma défaite aux législatives de 2002, elle a été très présente.» Et l'encourage à ne pas trop céder aux sirènes médiatiques : «Nous, les élus, exerçons ce que Paul Valéry appelait les “professions délirantes”. Nathalie, m'aide à relativiser, à ne pas passer à côté de la vie.» Belle philosophie. 
<br /> <br /> Candice Nedelec<br /> <br /> <br /> <br /> (Article paru dans Gala, juin 2009)
M
Mes enfants ont école de 9h à 17h...avec une pose de 1h30 a midi et je trouve que 4jours par semaine c'est LARGEMENT suffisant!!!!! On impose déjà beaucoup trop a nos enfants sans respecter leur rythme....des fois des envies de partir avec ma famille faire un petit tour du monde pour pouvoir profiter et me recentrer sur EUX....pffff....soyez nombreux...et criez fort le 12!!!!
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